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Rachat de crédits sur 144 mois

Un rachat de crédits sur 144 mois consiste à regrouper plusieurs prêts en un seul afin de réorganiser leur remboursement.
La durée de remboursement, exprimée en mois, est un paramètre central.
Elle détermine directement le montant des mensualités, le coût total du crédit et le taux d’endettement.

Une durée de 144 mois correspond à 12 ans, soit la durée maximale autorisée pour un regroupement comprenant uniquement des crédits à la consommation.

(Source : Code de la consommation – articles L.312-1 et suivants (Légifrance)

Durée maximale légale pour un rachat de crédits à la consommation

Lorsque le rachat porte uniquement sur des crédits à la consommation, la réglementation française encadre strictement la durée.
Le Code de la consommation prévoit que la durée maximale de remboursement ne peut excéder 144 mois.

Cette règle s’applique notamment aux regroupements incluant :

Elle vise à éviter un allongement excessif de la dette dans le temps.

(Source : Légifrance – Code de la consommation)

Pourquoi la loi limite la durée à 144 mois ?

La limitation de la durée poursuit un objectif de protection de l’emprunteur.
Allonger fortement la durée réduit la mensualité, mais augmente mécaniquement le coût total du crédit.
Le législateur cherche donc un équilibre entre soulagement budgétaire et soutenabilité financière.

Cette logique s’inscrit dans la politique publique de prévention du surendettement.

(Source : Banque de France – Observatoire du surendettement)

Effet de la durée sur les mensualités et le coût total

La durée agit comme un levier budgétaire. Plus elle est longue, plus la mensualité baisse. En revanche, les intérêts s’accumulent sur une période plus étendue.

Exemple comparatif théorique (crédits à la consommation)

Hypothèse : encours regroupé de 40 000 €, taux indicatif 6 %.

DuréeMensualité estiméeCoût total des intérêts
84 mois (7 ans)≈ 585 €≈ 6 100 €
96 mois (8 ans)≈ 525 €≈ 7 800 €
120 mois (10 ans)≈ 445 €≈ 10 400 €
144 mois (12 ans)≈ 375 €≈ 13 900 €

Ces ordres de grandeur illustrent l’arbitrage entre mensualité allégée et coût global plus élevé.

(Sources : calculs théoriques – principes financiers usuels (Banque de France))

Le taux d’endettement mesure la part des revenus consacrée au remboursement des crédits.
Les autorités publiques recommandent de maintenir ce taux à un niveau compatible avec le reste à vivre.

Le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) a fixé un seuil de référence autour de 35 % des revenus.
Allonger la durée jusqu’à 144 mois permet souvent de repasser sous ce seuil, sans augmenter l’encours total.

(Sources : HCSF – Banque de France)

Dans quels cas une durée de 144 mois est pertinente ?

Une durée de 12 ans peut être adaptée lorsque :

  • les mensualités cumulées pèsent trop lourd sur le budget

  • les revenus sont stables mais contraints

  • le foyer cherche à restaurer une marge de manœuvre financière

  • plusieurs crédits à la consommation sont en cours simultanément

Selon l’INSEE, une part significative des ménages français détient au moins deux crédits actifs, ce qui explique le recours croissant aux solutions de réorganisation de dettes.

(Source : INSEE – Conditions de vie et endettement des ménages)

Différence avec un rachat incluant un crédit immobilier

La limite de 144 mois ne s’applique que si aucun crédit immobilier n’est inclus.
Lorsque le regroupement comporte un prêt immobilier, la durée peut être plus longue.

Dans ce cas :

  • la réglementation applicable change

  • la durée peut atteindre 15, 20 ans ou davantage

  • la nature du financement devient partiellement immobilière

Cette distinction est fondamentale pour comprendre pourquoi certaines simulations dépassent 12 ans.

(Source : Service-public.fr – Crédit immobilier et crédit à la consommation)

Rachat de crédit et prévention du surendettement

La Banque de France observe que le surendettement est majoritairement lié à une accumulation de crédits à la consommation.
L’endettement moyen hors immobilier des ménages surendettés dépasse 30 000 €.

La restructuration des dettes, lorsqu’elle est maîtrisée, s’inscrit dans une logique de prévention plutôt que de traitement du surendettement.

(Source : Banque de France – Statistiques du surendettement)