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Réforme DPE

Réforme DPE : ce qu'il faut savoir

Depuis plusieurs mois, le DPE fait l’objet d’une réforme majeure en France. Cette réforme vise à améliorer la fiabilité du diagnostic énergétique. Elle cherche également à corriger certains biais et à adapter le dispositif au mix énergétique et au parc de logements.

Les grandes nouveautés attendues

  • A partir du 1er janvier 2026, le mode de calcul du DPE va évoluer : le coefficient de conversion de l’électricité (l’énergie primaire utilisée pour évaluer la performance énergétique) passera de 2,3 à 1,9.
  • Ce changement va bénéficier en particulier aux logements chauffés à l’électricité : selon le gouvernement, environ 850 000 logements classés jusqu’ici en « passoires énergétiques » (étiquettes F ou G) pourraient retrouver une meilleure classe DPE (sans travaux).
  • Pour les petits logements (surface <40 m²), un ajustement des seuils s’applique depuis le 1er juillet 2024. Cet ajustement a déjà permis de reclasser quelque 140 000 logements anciennement en F/G.

Ces mesures ont pour objectifs de rendre le DPE plus juste, cohérent avec le mix énergétique français – notamment la part importante d’électricité bas carbone, et de corriger un traitement défavorable des logements chauffés à l’électricité.

(Sources : info.gouv.fr, Service Public, Ministère Ecologique, CNEWS, Ministère de l’Economie, immodf.fr, entreprise.rexel.fr)

Pourquoi cette réforme est importante : enjeux pour les propriétaires, locataires et investisseurs

Restaurer la confiance dans le DPE 

Le DPE est un document central pour toute vente ou location. Mais sa méthodologie et certains diagnostics ont été critiqués – imprécisions, biais, fraudes. Pour y remédier, le gouvernement renforce le contrôle des diagnostiqueurs : limitation du nombre d’actes par professionnel, certification plus exigeante, traçabilité via QR Code, lutte contre les fraudes.

Ce renforcement vise à garantir que chaque diagnostic est rigoureux, réalisé sur place et reposant sur des données fiables – un gage de transparence pour les futurs acquéreurs ou locataires.

Valorisation des logements bien chauffés à l’électricité

Avec le nouveau coefficient, les logements électriques – souvent pénalisés – pourront gagner en classement DPE. Cela peut avoir un impact direct sur la valeur locative ou la capacité à vendre un bien. Selon les autorités, ce sont jusqu’à 850 000 logements qui pourraient changer d’étiquette dès 2026.

Adapter le DPE à la diversité du parc de logements

La réforme 2024-2026 prend également en compte les logements de petite surface (<40m²), souvent dégradés par les anciennes méthodes de calcul. Grâce à l’ajustement des seuils, de nombreux petits logements ont déjà vu leur étiquette améliorée, ce qui les rend moins stigmatisés sur le marché.

Cela est particulièrement pertinent dans un pays avec un parc varié – studios, petites surfaces, logements anciens – où un DPE plus nuancé aide à refléter la réalité plutôt qu’à pénaliser systématiquement les petits logements.

(Sources : Service Public, info.gouv.fr, CNEWS, Ministère Ecologique, immodf.fr, Ministère de l’Economie, entreprise.rexel.fr)

Toute réforme du DPE suscite des débats et des réserves. Parmi les critiques et enjeux à surveiller : 

  • Pour certains, la revalorisation automatique des logements chauffés à l’électricité pourrait diminuer l’incitation à réaliser de vrais travaux de rénovation énergétique – ce qui pourrait ralentir la transition écologique dans l’habitat.
  • Le risque de fraudes ou de diagnostics bâclés reste réel, d’où l’importance des mesures de contrôle et de certification. L’efficacité de ces mesures dépendra fortement de la rigueur des organismes et du niveau de contrôle
  • Les changements profiteront surtout aux logements bien chauffés à l’électricité – les logements chauffés au gaz ou fioul resteront soumis aux même critères, ce qui peut créer des disparités entre logements comparables.

(Sources : LeMonde.fr, Service Public, Ministère Ecologique, info.gouv.fr, CNEWS)

SituationImpact probable du nouveau DPE
Vente d’un logement chauffé à l’électricitéClasse énergétique plus favorable → meilleure attractivité pour acquéreurs / valeur revente améliorée
Location d’un petit logement (< 40 m²)Moins de risque d’être considéré comme “passoire énergétique” → maintien de la mise en location possible
Projet de rénovation énergétique ou de changement de mode de chauffage (vers pompe à chaleur)Meilleur DPE + crédibilité accrue → accès aux aides + valorisation patrimoniale
Logement ancien très énergivore chauffé au gaz/fioulRisque que le DPE reste défavorable — rénovation ou travaux d’isolation encore indispensables pour rehausser l’efficacité énergétique
  • La réforme du DPE prévue au 1er janvier 2026 marque un tournant important : nouveau coefficient de conversion, adaptation aux logements électriques, efforts de fiabilisation
  • Elle peut moderniser positivement la valeur de nombreux logements – surtout ceux chauffés à l’électricité ou de petite surface
  • Elle renforce aussi les contrôles pour garantir la qualité des diagnostics, un point essentiel pour restaurer la confiance des particuliers et des professionnels
  • Cependant, ce n’est pas une solution miracle : pour les logements chers en énergie (gaz/fioul, mauvaise isolation), la rénovation reste la clé pour réellement améliorer la performance énergétique

Mis à jour le 28 Novembre 2025