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Rachat de crédits à la consommation sur 10 ans

Le poids croissant du crédit à la consommation en France

En 2024, les Français recourent massivement au crédits à la consommation. Selon la Banque de France, l’encours global atteignait 212 milliards d’euros en juin 2025, soit une hausse de 2,2% sur un an.

Ce type de crédit finance des biens variés : voiture, travaux, mobilier ou dépenses courantes. L’INSEE indique que 47% des ménages détenaient au moins un crédit à la consommation en 2024.

Cette progression s’explique par un pouvoir d’achat contraint et une inflation persistante (2,3% sur un an en septembre 2025, selon l’INSEE). Mais elle renforce aussi l’endettement global des ménages, désormais à 65,7% du revenu disponible brut.

(Sources : Banque de France, Stat Info – Crédit aux particuliers, sept. 2025, INSEE Enquête Budget des Familles 2024, Banque de France, Endettement des ménages, mars 2025)

Taux et durées des crédits à la consommation : une évolution continue

Les taux appliqués aux crédits à la consommation ont fortement augmenté depuis 2022. D’après la Banque de France, le taux moyen des nouveaux prêts amortissables à la consommation atteignait 6,43% en avril 2025, contre 5,77% un an plus tôt.

Les durées de remboursement varient selon le type de prêt :

Ainsi, un rachat de crédits sur 10 ans permet d’étaler les paiements et d’alléger les mensualités. Mais plus la durée s’allonge, plus le coût total des intérêts augmente. 

Par exemple, un crédit de 20 000€ à 6,4% sur 5 ans coûte environ 3 400€ d’intérêts, contre 7 200€ sur 10 ans, à taux identique.

(Sources : Banque de France)

L'endettement des ménages : un enjeu de stabilité économique

Selon l’Observatoire de l’Inclusion Bancaire (OIB), un ménage sur cinq a rencontré des difficultés de remboursement en 2024. Les raisons sont multiples : inflation, hausse des taux, et multiplication des petits crédits à taux élevés.

Les crédits renouvelables, par exemple, affichent souvent un TAEG supérieur à 20%, soit près de trois fois plus qu’un prêt personnel classique. Ce type d’endettement pèse sur le budget mensuel et accroît le risque de déséquilibre financier.

En 2024, le nombre de dossiers de surendettement déposés en France a progressé de 3,6% par rapport à 2023. Le rachat de crédits consommation, notamment sur une durée plus longue, permet à certains ménages de réduire leur taux d’endettement et de stabiliser leur budget.

(Sources : Banque de France Rapport OIB 2024, Banque de France Rapport sur le surendettement 2024)

Le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) rappelle que le taux d’endettement des particuliers ne doit pas dépasser 35% du revenu net. Un rachat de crédits consommation peut aider à respecter cette règle, à condition de bien évaluer son coût global.

Le DG Trésor souligne que l’allongement de la durée doit toujours s’accompagner d’une analyse précise du TAEG et d’un suivi du coût total du crédit.

Ainsi, le rachat de crédits à la consommation sur 10 ans ne doit être perçu comme un report de dette, mais comme un outil d’équilibre budgétaire. Il vise à offrir un cadre de remboursement plus soutenable tout en préservant la solvabilité du foyer.

(Sources : DG Trésor, Analyse du financement des ménages français, 2024) 

Le choix d'une durée de 10 ans : pour qui, et pourquoi ?

Une durée de 10 ans (120 mois) n’est pas anodine. Elle correspond au maximum souvent observé dans les regroupements de crédits à la consommation. Selon les données de la Banque de France, la durée moyenne d’un nouveau prêt personnel était de 54 mois en 2025. 

Opter 120 mois, c’est donc plus du double, mais aussi un effort budgétaire divisé par deux environ. 

Prenons un exemple concret : 

Pour un encours total de 30 000€ à 6,4%, la mensualité serait : 

  • D’environ 586€ sur 5 ans
  • Contre 340€ sur 10 ans

La différence notable, mais le coût global grimpe de 5 000€ à près de 10 8000€.

Cette durée longue s’adresse donc avant tout aux ménages souhaitant : 

  • Retrouver du pouvoir d’achat immédiat
  • Stabiliser leur budget après une période d’endettement
  • Ou rééquilibrer leur taux d’endettement sous les 35% recommandés.

En revanche, une durée de 10 ans doit toujours s’accompagner d’un suivi rigoureux et d’un comportement financier responsable, pour éviter un nouvel effet d’accumulation.